Guess who's back ? (V2)


"C'est pas le casse du siècle, mais fidèle à son contexte c'est vendu sans promo"...
Dear HipHop, Cher HipHop, du pareil au même.

Ce blog fait office de lettre ouvert à une culture dont je suis amoureux. Si je reprend l'écriture sur ce support c'est pour vous présenter ma vision - la plus journalistique possible - d'un mouvement que certains veulent enterrer trop vite. Avant d'assister aux funérailles, essayez donc d'entrer dans mon monde.

Bienvenue à tous, HipHopement votre, Justin D. Freeman.


10/03/2010

lundi 28 juillet 2008

Hip Hop : Who killed it and when ? Joe Budden face au Rap Game 3



Vous saviez que ça venait... Joe Budden a enfin lâché la troisième partie de sa série de "Who". Après s'être acharné sur le public, le rappeur originaire du New Jersey montre qu'il sait aussi taper sur les producteurs exécutifs... Entre citations de quelques punchlines et analyse, on repart pour un tour.

Who Part 3




Si Jump Off Joe ouvre avec une caricature mysogine, il entre très vite dans une véritable réflexion de puriste : "Or should we get back to basics, // where's the Rakims or the Masta Aces ?" : deux rappeurs qui représentent à merveille le génie de la scène New Yorkaise. L'éloge de la mégalopole sera de courte durée puisqu'il ira dans le sens inverse citant plus tard Mims et dénonçant la tendance south qui s'est emparée de la grosse pomme...

Si le parachutage fait du bruit en politique, il en va de même dans le rap... On ressent bien l'agacement et la frustration haineuse : "When rap dudes started signin they friends, // instead of goin out trying to find niggers with skill. // I seen it when D12 put out Purple Pills //and while the whole hood laughed those niggers sold a mill' ". Oui, remarquons que le groupe avait peu de chance de s'en sortir avec l'un des pires rappeurs de tous les temps (j'ai nommé Bizarre...).

Pour repartir dans la crédibilité, Buddens trouve encore un exemple juste : " Tried to get concious around Vote Or Die, // untill they made it look like all our votes was lies " ... Ça ne vous rappelle rien ? Mais si, en 2004, tous ces millionaires qui faisaient plus ou moins implicitement de la propagande pro Kerry... Une belle débandade encore, avec des rappeurs seulement à moitié crédibles...

Toujours dans ces affaires de street cred', Joey dénonce le phénomène myspace qui minimise le talent des self made men... " How're we in a coma ? // we're the only business where you can excel with no diploma. // Technology change made everything simple // myspace is now a dudes buy a fast demo ". Ces quelques lignes font malheureusement écho à tant d'autres...

Pour Joe Budden, si certains usent de leurs notoriété pour se faire plaisir et jouer dans des films, d'autres rappeurs n'ont jamais vu le rap que comme un moyen de se montrer, de s'élever socialement et finallement de ne devenir qu'un simple people : " Some of us doing movies as a matter of fact //But some never stopped to plan life after rap ". Guest stars de luxe, les rappeurs font les bêtes de foire pour nourrir leurs enfants...

Une petite claque pour la route ? " Started out Obama, ended up McCain. // So we Kurt Cobain'ed ourselves if we defeated // So next time they ask who killed it, tell 'em WE DID ". Budden explique ici simplement qu'à ne pas se prendre en main, la communauté Hip Hop se suicide... Touchant.

À en croire ce qui avait été dit au départ, ce morceau devrait être l'avant dernier de la série. Cependant, lors d'une récente interview, The King Of Jerz a admis être prêt à continuer... en tout cas, à très bientôt.

Télécharger Who Part 3 : ICI


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