Guess who's back ? (V2)


"C'est pas le casse du siècle, mais fidèle à son contexte c'est vendu sans promo"...
Dear HipHop, Cher HipHop, du pareil au même.

Ce blog fait office de lettre ouvert à une culture dont je suis amoureux. Si je reprend l'écriture sur ce support c'est pour vous présenter ma vision - la plus journalistique possible - d'un mouvement que certains veulent enterrer trop vite. Avant d'assister aux funérailles, essayez donc d'entrer dans mon monde.

Bienvenue à tous, HipHopement votre, Justin D. Freeman.


10/03/2010

vendredi 11 juillet 2008

Hip Hop : Who killed it and when ? Joe Budden face au Rap Game 1

Un sample de Marvin Gaye et de son Make me wanna holler, et ça repart. Pas besoin d'artifices pour ce rappeur, tout est dans le phrasé. Quand on est passé de Def Jam à Amalgam Digital (une structure indépendante), on est à peu près prêt à tout... S'il s'agit de déféquer virulemment sur une bonne moitié du Rap Game, pas de soucis. Qu'on se le dise, Joe Budden fait monter la sauce en vue de son futur album : Padded Room, programmé pour le 16 septembre prochain. Avec Who, c'est pour le moment un sacré coup de pression que le rappeur du New Jersey met à la scène Hip Hop Américaine.

"Who Killed Hip Hop ?", la phrase n'en finit pas de résonner. Avec son morceau prévu en quatre partie, le MC qui selon ses propres mots "a trop d'alias" met le coup de pied dans la fourmilière. Du public HipHop à MTV, du Ghost Writing à l'utilisation des Vocoders, Tout et tout le monde est propice à aphorisme. Dear HipHop à analysé pour vous le plus marquant de cet état des lieux 2008.


Who Part 1



D'entrée,
Joe Budden rentre dans le vif du sujet et critique ouvertement l'usage des Vocoders: "Was it T-Pain with that funny voice shit ? // Or was it Lil' Wayne with that funny voice shit ? // The whole game dick rode that funny voice shit !". Vue et revue, la technique gave les puristes, et les autres aussi. Over dose de technologies et d'effets "popisant". Le procédé sensé faire chanter juste tue à petit feu le Rap Mainstream : les artistes deviennent peu à peu des fac-similés les uns des autres.

Quand vient au tour des maisons de disque, Joey dénonce le manque de prise de risque des directeurs artistiques. L'artiste tape du poing sur la table : évidement, aux États-Unis aussi il est tout difficile d'émerger sans soutien...

Buddens marque encore le coup lyricalement en se prenant directement aux sujets abordés dans le rap. Les sujets sont bien souvent redondants, à base de vice pur et dur. En témoignent ces quatre vers : " Now all the content is the same, it don't differ // Everybody sold some drugs or pulled triggers. // The more you think about, you gonna just get sicker //I mean, why the fuck would Nas wanna call his shit 'Nigger'? ". À force de ressasser les même histoire, les rappeurs s'enfoncent dans les méandres d'une pseudo conscience sociale, se décrédibilisant en tombant dans la démagogie. De l'hyperréalisme à l'affabulation, il n'y a qu'un pas...

Sans tomber sur la "masturbation" sur le Golden Age, Joe Budden semble nostalgique d'une certaine époque, il évoque d'ailleurs les noms de Jadakiss et de Beanie Sigel. Il blâme Roc-A-Fella et Jay-Z, estimant qu'en devenant président de Def Jam, Hova a trompé l'ensemble des rappeurs.

La première partie se termine sur un constat concernant les fans, "A few years ago we had the kids wearing pink, //I can't blame the fans for not knowing a damn thing ! //We trained them to be this way, //We showed them whatever to sell with no limits. //Since the early 90's, we sold them a false image ... ". Accablant pour le public d'abord, mais aussi pour les rappeurs qui n'auraient depuis près de 20 ans que vendu du streetwear à des fans de panurge...

Télécharger Who Part 1 : ICI


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